Le Ginkgo Biloba.

Publié le par 日本 の 愛


Le Ginkgo Biloba ou « arbre aux quarante écus » ou « arbre aux mille écus » (maidenhair tree en anglais) est la seule espèce actuelle de la famille des Ginkgoaceae. Il est l'arbre le plus ancien sur terre puisqu'il est apparu il y a plus de 300 millions d'années. Si on a compté jusqu'à 11 espèces différentes, une seule à résisté aux changements climatiques qui ont façonnés notre planète : le Ginkgo Biloba.

Les Ginkgos doivent leur longévité à une résistance naturelle hors norme. On ne leur connaît aucun parasite, aucun champignon, aucune maladie, ils ne craignent pas la pollution (aujourd'hui, on en retrouve d'ailleurs dans la plupart des grandes villes car la résistance à la pollution leur permet de s'adapter facilement au milieu urbain), et certains spécimens ont même survécu à des radiations atomiques. En 1945, la bombe lâchée par les Américains sur Hiroshima, fit 200 000 victimes et des dégâts considérables sur la faune et la flore alentour. Mais un Ginkgo à subsisté, qui se trouvait dans un Temple (détruit pas l'explosion), à 1 km de l'épicentre : il se dresse aujourd'hui fièrement devant le Temple rebâtit (Voir Photo). Longtemps on a cru que l'espèce était éteinte et sue les seuls témoignages qui nous en restaient, étaient des feuilles fossilisées datant de la préhistoire.

Originaire de Chine, il a été réintroduit en Europe en 1765. Il est intensément cultivé en Europe, au Japon, en Corée et aux États-Unis. Inconnu du monde occidental, il fut " découvert " au Japon, en 1691, par Engelbert Kaempfer (médecin et botaniste allemand qui séjourna au Japon de 1690 à 1692 en mission pour la compagnie des Indes néerlandaises). Il fut le premier Européen a avoir fait une description de cet arbre dans son mémoire Amoenitatum exoticarum (publié en 1712). Le nom latin Ginkgo vient de la forme japonaise ginkyō ぎんきょう du chinois 銀杏 (銀 yín «argent» 杏 xìng « abricot » ; 銀杏 yínxìng « abricot d'argent »). Linné s'étant basé sur une description dans laquelle était présente une faute de frappe (un « g » à la place du « « y »), la faute est restée à la postérité. En japonais moderne, ces caractères chinois se prononcent « ichoo » : イチョウ, la forme ayant donné son nom aux langues occidentale n'est plus usitée. En fait deux chercheurs japonais ont montré pourquoi le « y » a été transformé en « g ». Kaempfer était originaire de Lemgo, petite ville du nord de l'Allemagne. Or dans cette région le « g » se prononce « y » ([j], i mouillé). Soucieux de restituer la prononciation des termes japonais, il utilisa sa prononciation dialectale de l'alphabet latin.

C'est surtout grâce aux Moines Asiatiques que le Ginkgo a pu survivre. Préservés et cultivés dans l'enceinte des Temples, ces arbres, dont certains ont plus de 4000 ans, sont vénérés comme symbole de longévité. Rien d'étonnant, donc, à ce qu'ils passionnent autant les hommes.

En médecine, on étudie depuis de nombreuses années leurs graines et leur feuilles pour leurs vertus curatives. L'efficacité du Ginkgo contre les troubles de la mémoire, la dépression, les maux de tête ou le vieillissement a été prouvée. Les phytomédicaments à base de Ginkgo sont parmi les plus vendu au monde. Enfin il pourrait être décisif dans le traitement de la maladie d'Alzheimer. L'arbre millénaire n'a sans doute pas fini de livrer ses secrets...

Publié dans Paysages.

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